La semaine des arts et Culture à Cadolive 2016

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Introduction

 

Cette année l’association Arts et culture à Cadolive a souhaité proposer un thème à l’ensemble des participants.

Le sujet choisi par les adhérents est « L’Espoir ».

Ainsi des adultes volontaires nous ont transmis des textes évoquant l’Espoir.

Mais aussi l’école de Cadolive a tenu à participer en présentant des œuvres faites par les élèves des :

-      cours préparatoires (mais on les a dispensés de produire sur la notion Espoir qui est encore une notion bien abstraite pour eux),

-       cours élémentaires,

-       cours moyens.

Des œuvres ont également été peintes par l’association de peinture de Cadolive.

Des musiques ont été jouées par la philharmonique de Cadolive.

Des œuvres musicales ont été interprétées par la chorale « Voix en sol mineur ».

Des sculptures ont été crées spécialement par Mme Ducreux, artiste à Cadolive.

Des bijoux ont été façonnés sur le thème par Mme Joncas, artiste à Cadolive.

L’ensemble de ces œuvres réunies dans ce fascicule ont été exposés en salle des mariages à la Mairie de Cadolive.

 

Les textes et tableaux correspondants

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Aujourd’hui c’est dimanche

 

Pour la première fois, aujourd’hui

Ils m’ont laissé au soleil

Et moi,

Pour la première fois de ma vie,

M’étonnant qu’il soit si loin de moi,

Qu’il soit si bleu,

Qu’il soit si vaste

J’ai regardé le ciel sans bouger

Puis je me suis assis à même la terre, avec respect,

Je me suis adossé à un mur blanc.

En cet instant, ni combat, ni liberté, ni femme,

Et la terre, le soleil et moi.

Je suis heureux.

 

 

Nazim Hakmet

 

Demain, je serai ….

 

 

Demain je serai…une étoile ! C’est orgueilleux ? Peut-être dans cette vie terrestre. Quoique ! Comment avancer si l’on ne se hisse pas un peu vers le haut ? L’orgueil est une affaire de sot. Grandir, s’élever est une affaire personnelle. J’ai bien l’intention de la mener tambour battant. Le monde aime le bruit, et j’aime le monde. Cette idée m’apporte un regain d’énergie et c’est avec entrain que je sors sur mon balcon.

Sur le toit terrasse de mon appartement en plein cœur de Manhattan, je peux observer la faible distance visuelle qui me sépare de mes compagnes, mais aussi l’immensité de leur domaine. Je suis jalouse de leur grandeur, leur éclat et l’espace dont elles jouissent, bien qu’il m’apparaisse soudain très silencieux. La vue du haut de ce building ferait des envieux, mais je me sens soudain à l’étroit. Un peu comme si la folie des grandeurs s’emparait de moi et obstruait ma vue des plaisirs simples. Mon choix ne semble plus tout à fait judicieux. J’abandonne l’idée de l’étoile et je prends l’ascenseur jusqu’au sous-sol.

Dangereux ! Me direz-vous ? Peut-être ! Mais pour l’instant, demain je serai… un ver. Luisant ? Oui, sûrement, je n’aime pas les coins sombres et je ne renonce pas pour autant à accéder à une infime parcelle de lumière. J’ai hâte ! je rampe et observe. A première vue, l’image n’est pas exquise et tout m’apparaît aussi immobile que dans le ciel. L’air me manque et mon champ de vision se rétrécit intensément. Impossible ! je renonce une nouvelle fois et je regagne l’ascenseur dépitée. Sans but précis et ne décide rien. Les portes se ferment,  la lumière s’éteint… L’angoisse me saisit. Que va-t-il se passer ? La machine se met en marche et je ferme les yeux.

Je ressens les sensations de la montée. Excellent ! Les portes s’ouvrent et je me retrouve hébétée face à moi-même. Il n’y a rien, mais il y a de l’espace pour tout. J’avance à la rencontre de moi-même vers une destinée que j’écris pas à pas. Est-ce la voie du milieu ? Un extrait de cette quête inavouable de la motivation juste ? Un fil s’étend devant moi. Hésitante, je prends une grande respiration et je me lance. La confiance me gagne. Je saute, je bondis… Hier, Demain peu importe ! Aujourd’hui je suis … sur le fil de ma vie !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« L’espoir »

 

Tout va si vite, tout est si fluide,

Pris dans cette première course à la vie,

Où la conscience n’a pas sa place,

Mais l’être déjà veut gagner à tout prix.

Pendant neuf mois tout est possible,

Père et mère plus que sensibles.

L’espoir à la seconde vient de naître,

Pourvu que l’élève devienne maître,

Sans embûche, sans encombre, sauf et sain,

Leur plus grand rêve, qu’il devienne quelqu’un.

Marcher, courir, pédaler, conduire,

Toujours un but qui nous pousse à rugir,

A rougir même quand l’échec nous rappelle,

Que l’acquis n’est pas, que l’impossible non plus.

Bataille, travail, ambition, volonté nous amènent,

Au dépassement de soi, que la lune soit mienne.

La décrocher non, car l’univers est en nous,

Espoir raisonné non pas l’espoir des fous.

Qu’il reste un moyen et non pas une fin,

Car la vie à elle seule est un cadeau divin.

Ne souhaitons pas un monde plus sage, plus doux,

Un brin de piment, de l’amour, de l’humour.

De l’argent pourquoi pas, mais est-ce une fin en soi ?

Depuis que le monde est monde, la vie nous motive par l’espoir.

J’ai un espoir.

Lorsque la vie s’enlise dans des sables mouvants il reste un espoir.

D’avoir des amis peu communs, des gens de cœur.

Bouclier contre les mensonges et ouï-dire.

Qui peuvent gâcher une vie innocente.

J’en ai eu avant des "amis". Pire que les ennemis que j ai dû fuir.

Franco-suisse neutre dans un conflit politique d’ailleurs.

Femme d’honneur ici à Cadolive je suis en confiance.

On s’échange des idées.

"Voulez- Vous que je Vous aide" est souvent une phrase sans effet.

"Laissez-moi Vous aider "sonne autrement. C’est alors qu’on devient vivant.

On participe au pouls du quotidien. Au feu effectif.

J’aidais 600 professeurs et 139 directeurs d’écoles de mon mieux.

J’aidais avec mon père, éditeur, traducteur de Tazieff, Frison- Roche, Malaurie, Cousteau, une centaine de familles françaises  chez nous.

Toute ma vie j’ai dédié à la France et à sa culture.

J’ai un espoir. De vivre heureuse. Sans harcèlement et répressions politiques.

Vivre pour promouvoir  l’art de Cadolive, petit coin du paradis .

Sous  le  Baou.

Dans un monde non menacé de conflits. En paix, en liberté.

Avec courage, pas dans le sens des militaires.

J’ai un espoir  du  sublime.

Gourmande de la vie je Vous aime  tellement

 

Svetlana Alfred, le 13.05.2016, Cadolive

 

Moi, l’Espoir je suis ta vie

 

Ce soir du mois de Mai tout allait pour le mieux. Moi, l’Espoir, je te disais que tout allait bien dans le meilleur des mondes : ton fils était marié et heureux, ta fille allait se marier dans trois semaines... Tu pouvais donc, naturellement, te reposer à partir de maintenant. C’était à eux d’écrire l’histoire.

 

C’est dans la nuit que tout s’est écroulé. Moi, l’Espoir, je venais d’être terrassé par le Désespoir. Le phare que j’étais était détruit. Il n’éclairait plus ton chemin. Tout était sombre. Tout était silencieux. Tu ne savais plus te diriger. Nombreux sont ceux qui ont essayé de t’aider. Rien ne pouvait me remplacer… Les secondes étaient des minutes, les minutes des heures, les heures des jours, les mois des années, les années étaient… insupportables.

 

Au hasard des lectures, tu es tombé sur un article concernant Amin Maalouf qui disait « … il vaut mieux se tromper dans l’Espoir que d’avoir raison dans le Désespoir ». Cette phrase, tu l’as tournée et retournée dans ta tête, la nuit, le jour, dès que tu te retrouvais avec toi-même.

 

Et puis, comme étant une nécessité, tu as décidé d’essayer de me reconstruire. Pierre après pierre, année après année. Tu as essayé de me redresser. Au début tu étais seul. Mais, quand je me suis senti un peu plus solide, je suis apparu au loin. Petite lueur vacillante, souvent cachée par des nuages sombres et épais. Enfin…l’acharnement et le temps ont fait leur effet : la phrase était toujours là « …il vaut mieux se tromper… ». Les nuages étaient moins nombreux, moins ténébreux. C’était un peu comme une plage encombrée de tas d’immondices et de gravats que l’on enlève et qui sont régulièrement rapportés par les déferlantes des tempêtes.

 

 Tu n’avais pas encore touché le fond, mais il se rapprochait. Bientôt, tu pourrais taper du talon vers le haut et ainsi remonter à la surface.

 

Finalement, tu as pu me consolider. J’ai enfin pu t’aider. La petite chandelle que j’étais s’est alors changée en lampe. J’ai pu t’éclairer un peu plus, mais tu ne distinguais toujours pas clairement le chemin.

 

Après de nombreux essais, tu as réussi à trouver des ressources et une volonté pour me rebâtir. Je suis de nouveau le phare qui éclaire ton chemin. Celui qui te guide dans ton quotidien… Bien sûr, je n’atteindrai jamais plus la hauteur que j’avais avant la catastrophe. Jamais plus,  je ne me risquerai à te montrer un avenir éloigné car je sais maintenant qu’il est dangereux de prévoir l’avenir. Mais je te ferai découvrir la richesse de l’instant présent et ses conséquences sur le futur proche afin que tu puisses en gouter toute la douceur et la plénitude. Aujourd’hui, tu as compris que moi, l’Espoir, je suis le seul à pouvoir guider ta vie. Tu le comprends car tu sais combien je t’ai manqué et tu as travaillé dur pour me retrouver. Oui, Moi, l’Espoir, je suis ta Vie !

 

« Nous commençons tous notre vie en étant des œufs… Les oiseaux, les lézards, les insectes, on a le même départ. Par la suite, c’est presque la même histoire, un petit espace à remplir entre la naissance et la mort. Et il faut parvenir à faire de cet espace un moment de grâce.

 

 

On ne sait pas la grandeur de l’espace qui nous est imparti. Et ce n’est pas la même pour tous. La seule chose à tenter, c’est que ça se passe au mieux. »

 

Une part de ciel

 

Claudie GALLAY

 

 

 

« L’espoir est le combustible que les hommes brûlent pour pouvoir vivre. Impossible de vivre sans espoir. Pile ? Face ? on le saura quand elle sera retombée, pas avant. »

 

1Q84 tome 3

 

Haruki MURAKAMI

 

 

 

« Il faut fouiller la terre pour accéder au ciel…être le terreau de soi-même, habiter les ténèbres de ses blessures pour trouver la lumière…Mais toi seule dois décider. La fin de ton histoire n’est pas écrite. Elle ne l’est jamais. Tu es libre, à toi de l’écrire. »

 

La promesse de l’ange

 

Frédéric LENOIR

 

Violette CABESOS

« Les roses pâles sont blessées

 

Par la rudesse de l’orage,

 

Mais elles sont plus parfumées,

 

Ayant souffert davantage.

 

Mets cette rose à la ceinture,

 

Garde en ton cœur cette blessure,

 

Sois pareille aux roses de l’orage. »

 

Les roses dans l’orage

 

Divertissements Rémy de Gourmont  1913

 

 

 

« Elle m’a emmené dans son sillage, ses mots ont inventé l’espoir, et tissé un habit de lumière dans ma nuit solitaire. »

 

Le silence des esprits

 

Wilfried N’Sondé

 

 

 

Si toutes les filles du monde voulaient s’donner la main, tout autour de la mer elles pourraient faire une ronde.

 

Si tous les gars du monde voulaient bien êtr’marins, ils f’raient avec leurs barques un joli pont sur l’onde.

 

Alors on pourrait faire une ronde autour du monde, si tous les gens du monde voulaient s’donner la main.

 

La  Ronde Autour Du Monde

 

                                          Paul Fort

 

« C’était curieux, cette façon qu’avait le passé de vous guetter, silencieux, invisible, presque comme s’il n’était pas là. Vous étiez tenté de penser qu’il s’était évanoui, qu’il n’existait plus. Puis, tel un faisan jaillissant des fourrés, voilà qu’il bondissait soudain dans une explosion de son, de couleur, de mouvement, incroyablement vivant. »

 

658 – page 126

 

John Verdon

 

 

 

« L’escalier n’était ni haut, ni bas, ni dedans, ni dehors. Il était là pour assurer en douceur mais avec fermeté la transition entre deux mondes. Ainsi s’explique sans doute la prédilection des adolescents pour ce genre d’endroit, leur penchant à s’installer dans des escaliers comme celui-là, à se tenir dans l’entrebâillement des portes, à s’asseoir sur des murets, à s’agglutiner à des arrêts de bus, à courir sur des traverses d’une voie ferrée, à regarder du haut d’un pont. Passagers en transit, consignés dans l’entre-deux.»

 

Le goût des pépins de pomme – page 104

 

Katharina Hagena

 

« Mettre un point final, ça facilite la vie. Les points de suspensions, en revanche, ça rend intelligent.»

Tout ce que nous aurions pu être toi et moi si nous n’étions pas toi et moi – page 100

 

Albert Espinosa

 

 

 

Il n’y a jamais une seule vision de la réalité, que le regard est profondément subjectif, que nous avons tous notre façon particulière de considérer les objets, les espaces, la vie. Que tout est, par essence, interprétation.

 

Chapitre 8 - Mirage

 

 

 

On peut survivre à presque tout si on a décidé de vivre coûte que coûte. Et aussi : on ne surmonte les plus grands chagrins que par la force de caractère.

 

Chapitre 29 - Mirage

 

 

 

Rêve, et rêve en grand ! Seuls survivent les rêves les plus grands. Les autres sont effacés par la pluie et balayés par le vent.

 

Le livre des Baltimore

 

Joël DICKER

 

Mickaël KENNEDY

 

 

 

« Nos besoins sont nos petits rêves quotidiens. Ce sont nos petites choses à faire, qui nous projettent à demain, à après-demain, dans le futur ; ces petits riens qu’on achètera la semaine prochaine et qui nous permettent de penser que la semaine prochaine, on sera vivants.

 

C’est le besoin d’un tapis antidérapant qui nous maintient en vie. Ou d’un couscoussier. D’un économe. Alors on étale ses achats. On programme les lieux où l’on va se rendre. On compare parfois. Un fer Calor contre un Rowenta. On remplit les armoires lentement, les tiroirs un à un. On passe une vie à remplir une maison ; et quand elle est pleine, on casse les choses pour pouvoir les remplacer, pour avoir quelque chose à faire le lendemain. On va même parfois casser son couple pour se protéger dans une autre histoire, un autre futur, une autre maison. Une autre vie à remplir. »

 

La liste de mes envies – page 127

 

Grégoire Delacourt

 

 

 

 Nous ne faisons pas ce que nous devrions

 

Ce que nous ne devrions pas nous faisons,

 

Et nous nous rassurons avec l’idée

 

Que la chance finira par nous sauver

 

Matthew Arnold cité dans ‘Quitter le monde’ 

 

Douglas KENNEDY